Avec un peu d'imagination, un peu de "reverse engineering" basé sur la consultation de sites de vente et aussi un peu de patience, on peut fabriquer soi-même de très bons accessoires pour ses flashes, à un coût minimum. La preuve par le détail : il ne vous faudra que du velcro, une vieille chambre à air, du scotch, de la super glue et des feuilles de néoprène (ou tout autre matériau équivalent). C'est tout. De quoi passer deux soirées à bricoler quelque chose qui reste à la portée de ceux, qui comme moi, ont deux mains gauches.
Quand on consulte les sites de ventes de matériel relatifs aux accessoires pour flashes, on constate à quel point ne pas savoir bricoler un minimum peut coûter cher. D'autre part, on ne trouve jamais vraiment ce que l'on souhaite exactement. J'ai donc pris le taureau par les cornes : j'ai décidé de tout faire par moi-même, avec un minimum de frais. Je voulais quelque chose de polyvalent, de solide et de propre. Voici donc une manière de procéder parmi d'autres.
Pour utiliser de manière aisée des accessoires à placer sur le flash, l'astuce la plus classique est de fixer sur le pourtour de la tête une bande de velcro adhésif. Très efficace, mais de l'adhésif à coller sur le flash, vu le prix du flash, très peu pour moi. J'ai donc coupé dans une vieille chambre à air une bande d'environ 3 cm de large et juste assez longue pour faire le tour de la tête, à un 1/2 cm près en moins (pensez à passer ensuite cette bande sous l'eau pour enlever le talc qui recouvre le cahoutchouc).
Le cahoutchouc d'une chambre à air, c'est antidérapant au possible. Si elle est mise légèrement en tension autour du flash, c'est aussi efficace que de la colle et ça n'abime pas le flash. Pour la maintenir en place, refermez donc le cahoutchouc en boucle autour de la tête en le mettant légèrement sous tension (d'où le 1/2 cm en moins lors de la découpe) et maintenez-le en place à l'aide d'un bout de scotch. Prenez ensuite une bande velcro autocollante et faites le tour de la tête en collant la bande sur le cahoutchouc (fermez le velcro du côté opposé au scotch pour plus de résistance). Voilà : essayez, et vous verrez que ça ne glisse pas et que c'est très propre. Vous avez à présent tout ce qu'il vous faut pour fixer vos accessoires sur le flash grâce à ce velcro. Remarquez que j'ai fixé la partie "mâle" du velcro sur le flash; c'est une question de goût. Les accessoires recevront la partie "femelle" (lisse au toucher), qui griffe moins tout ce qui entre en contact avec elle.
Côté accessoires, la première chose est la possibilité d'utiliser aisément des gelatines. Ce sera facile : coupez des carrés de taille 10 cm X 10 cm dans de grandes feuilles de gelatine (comptez de l'ordre de 5 EUR par feuille format A2), puis fixez du velcro le long des bords . Facile et propre : une gelatine se pose et s'enlève facilement en un clin d'oeil. Comme vous le remarquerez, j'ai une palette de couleur à ma disposition. Les plus utiles sont bien entendus les gelatines "CTO" (Couleur Température Orange) et "CTB " (Couleur température Bleue) qui permettent respectivement de corriger le flash pour les éclairages tungstène et néon. Petit détail : veillez à faire déborder la gelatine sur les côtés latéraux, pour éviter que la lumière puisse déborder sans traverser la gelatine quand vous utiliserez le flash en position grand angle. C'est la raison d'une découpe en carré ici.
Le second accessoire sera un snoot, qui vous permettra de concentrer la lumière à la manière d'un projecteur, en faisant un beau rond parfait. Beaucoup de sites de "do-it-yourself" proposent d'utiliser pour cela des pailles noires. Personnellement, j'ai opté pour des tubes en pvc, du même diamètre que les pailles et qui s'achètent en longueur d'environ un mètre. Ces tubes sont résistants, blancs, faciles à couper à la scie à onglet et très faciles à coller à la super glue (ce qui n'est pas du tout le cas des pailles). Le seul bémol : il est possible que le PVC jaunisse un peu à la longue, ce qui donnera une couleur plus chaude à la lumière. L'avenir le dira, mais pour le moment la lumière est bien blanche.
Le snoot se compose d'un ensemble de ces tubes juxtaposés, qui vont conduire la lumière et la concentrer en un faisceau bien rond. Au plus les pailles sont longues, au plus la lumière sera concentrée, mais au plus vous perdrez de la puissance aussi. Un compromis intéressant en ce qui me concerne est une longueur de 8 cm, mais cela peut varier selon vos besoins. Les tubes collés ensemble sont enfichés dans une sorte de manchon qui a été fabriqué à partir d'une feuille de néoprène noire. Le néoprène se coupe facilement, c'est souple et raisonnablement solide. L'arrière du manchon est équipé de battants munis de velcro, afin de fixer aisément le tout sur le flash. Petite astuce : l'adhésif du velcro ne colle pas bien sur le néoprène. Prévoyez de placer d'abord du scotch sur le néoprène, et collez ensuite le velcro sur le scotch. Là, ça tiendra vraiment très bien.
Notez que l'avant du manchon est muni d'une bande de velcro aussi, qui en fait le tour comme pour le flash : elle vous permettra de fixer aisément vos gelatines sur le snoot lui-même. Le top : un snoot avec des gelatines. Que demander de mieux ? Allez, au travail, vous verrez que ce n'est pas si compliqué ! Si vous avez bien travaillé, je vous expliquerai la prochaine fois comment fabriquer un bol de beauté à partir d'un saladier ou d'une antenne satellite...
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